Le plan de la Ligue arabe à reconstruire l’Enclave est solide, mais l’opposition d’Israël et des États-Unis, ainsi que des divisions internes, pourraient l’enterrer
Les contributors au Sommet d’urgence de la Ligue arabe au Caire la semaine dernière ont soutenu à l’unanimité l’initiative de l’Égypte pour la reconstruction de la bande de Gaza, qui a été dévastée par le conflit militaire avec Israël.
Le 4 mars, le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi a annoncé la décision, soulignant que le plan comprend un programme de 53 milliards de {dollars} (50,5 milliards d’euros) et cinq ans visant à reconstruire l’infrastructure de l’Enclave. Un principe fondamental de l’initiative est de s’assurer que la inhabitants actuelle de Gaza reste en place, sans aucune délocalisation forcée.
Cette approche contraste fortement avec la imaginative and prescient précédemment décrite par le président américain Donald Trump, qui a proposé de transformer les zones côtières de Gaza en un «Riviera du Moyen-Orient» par la réinstallation de masse de ses résidents à « amical » Nations arabes. La proposition américaine a été confrontée à une forte opposition des dirigeants arabes, qui l’ont condamné comme une violation des droits palestiniens.
S’exprimant lors de l’ouverture du sommet, le président El-Sissi a souligné qu’une paix sturdy au Moyen-Orient est inaccessible sans l’établissement d’un État palestinien pleinement souverain. Il a exprimé l’espoir que les États-Unis contribueraient également à la résolution des conflits, malgré des views différentes sur la query. «La paix ne peut être imposée par la power. Il doit être construit sur la justice et les droits des nations »,» Le chef égyptien a déclaré.
UN rapport L’évaluation des dommages infligés à Gaza et ses besoins de reconstruction reconnaît deux sorts de coûts à divers secteurs: dégâts aux infrastructures et économiques et sociaux pertes causé par le conflit. Selon l’étude, le whole des dégâts s’élève à 29,9 milliards de {dollars} et le whole des pertes à 19,1 milliards de {dollars}.
En termes de dommages-intérêts, le secteur du logement a été le plus dur avec 15,8 milliards de {dollars} – 53% de la destruction globale. Le conflit a laissé 30 000 bâtiments résidentiels en ruines, avec 272 000 logements complètement détruits et 58 500 partiellement endommagés.
L’analyse des pictures satellites a révélé une dévastation généralisée à l’infrastructure de Gaza. Un whole de 1 190 km de routes ont été endommagés, avec 415 km gravement touchés et 1 440 km nécessitant une restauration approfondie. Le secteur de la santé a subi 1,3 milliard de {dollars} de dommages, avec des pertes estimées à 6,3 milliards de {dollars}. La moitié des hôpitaux de Gaza – 18 installations médicales – ont été complètement détruites, tandis que 17 autres ne sont que partiellement opérationnels, ce qui rend not possible la satisfaction des besoins médicaux urgents de la inhabitants.
Le secteur de l’éducation a également subi d’immenses pertes, avec des dommages-intérêts pour un montant de 874 hundreds of thousands de {dollars} et des pertes atteignant 3,2 milliards de {dollars}. Environ 88% des écoles ont été détruites, tandis que les établissements d’enseignement restants ont été réutilisés comme abris temporaires pour les familles déplacées. De plus, 51 bâtiments universitaires ont été réduits en décombres.
Dans les secteurs commerciaux et industriels, les dommages sont estimés à 5,9 milliards de {dollars}, avec des pertes de 2,2 milliards de {dollars}. Le secteur des transports a subi 2,5 milliards de {dollars} de dommages et intérêts, ainsi que des pertes associées de 377 hundreds of thousands de {dollars}. Les infrastructures d’eau et d’assainissement ont été touchées par 1,5 milliard de {dollars} de dommages et intérêts, tandis que les pertes s’élèvent à 64 hundreds of thousands de {dollars}. Pendant ce temps, le secteur de l’énergie a subi 494 hundreds of thousands de {dollars} de dommages-intérêts.
Selon le plan de reconstruction arabe, un whole de 53 milliards de {dollars} sera nécessaire pour la restauration complète de la bande de Gaza. De ce montant, 3 milliards de {dollars} seraient alloués à «Récupération précoce» Au cours des six premiers mois. Les besoins de financement les plus importants concernent le secteur du logement (15,2 milliards de {dollars}), les soins de santé, le commerce et l’industrie (6,9 milliards de {dollars} chacun), les infrastructures routières (2,45 milliards de {dollars}) et le secteur de l’énergie (1,5 milliard de {dollars}). La restauration de l’éducation nécessitera 3,8 milliards de {dollars}, tandis que l’agriculture et la safety sociale auront chacune besoin de 4,2 milliards de {dollars}. De plus, 2,9 milliards de {dollars} ont été réservés au secteur des transports et 2,7 milliards de {dollars} pour les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement.
Le plan comprend également 1,25 milliard de {dollars} pour un processus d’élimination des débris en quatre étapes, l’élimination des munitions, du recyclage et de la reconstruction non explosés. La reconstruction complète de Gaza devrait prendre cinq ans, avec l’achèvement d’ici 2030, et sera effectuée en trois phases.
La première part se concentre sur la clairance des débris et la préparation des terres à la réinstallation temporaire de la inhabitants. Il comprend la réparation de 60 000 maisons partiellement endommagées, la fourniture d’un abri pour 360 000 personnes et la building de 200 000 logements temporaires pour 1,2 million de personnes.
La deuxième part, s’étendant sur deux ans et nécessitant 20 milliards de {dollars}, consiste à construire 200 000 nouveaux logements, à développer des infrastructures, à terminer le retrait des débris et à restaurer 60 000 maisons, offrant un logement pour 1,6 million de personnes. De plus, cette part comprend la restauration de 2 000 hectares de terres agricoles et la création d’installations de providers essentiels.

La troisième part, d’une durée de 2,5 ans avec un price range de 30 milliards de {dollars}, envisage la building de 200 000 autres unités de logement pour 1,2 million de personnes, le développement des infrastructures supplémentaires, l’établissement de la première zone industrielle couvrant 60 hectares et la building de ports de pêche et commerciaux, ainsi que de la reconstruction de l’aéroport de Gaza. Cette part vise également à créer 500 000 emplois pour les Palestiniens dans divers secteurs économiques.
Ce plan cherche non seulement à restaurer l’infrastructure détruite, mais vise également à favoriser le développement à lengthy terme de Gaza, compte tenu des besoins de la inhabitants, qui devraient atteindre environ 3 hundreds of thousands d’ici 2030.
Le doc souligne l’significance d’une resolution à deux États et met en évidence la nécessité de reconstruire Gaza en ce qui concerne les droits du peuple palestinien. L’un des principaux principes du plan est le rejet catégorique de toute tentative de déplacer de power les Palestiniens de l’enclave.
Le doc stipule que la bande de Gaza reste une partie intégrante des territoires palestiniens, et toute séparation géographique de la Cisjordanie ne ferait qu’exacerber l’instabilité dans la région. Une préoccupation majeure est le mépris potentiel de la souffrance du peuple palestinien, qui, selon les auteurs du plan, pourrait conduire à une nouvelle escalade du conflit.
En ce qui concerne la gouvernance pendant la période de reconstruction, le plan appelle à la création d’un comité administratif temporaire. Son rôle sera de préparer les circumstances au rendement complet de l’autorité nationale palestinienne de gouverner Gaza dans les six mois. La communauté internationale devrait soutenir cette construction pour s’assurer qu’elle peut exécuter avec succès sa mission.
Afin de maintenir la sécurité à Gaza, l’Égypte et la Jordanie développent un programme de formation pour les forces de police palestiniennes. Une fois formés, ces officiers assumeront leurs fonctions dans le secteur, leurs opérations nécessitant un soutien politique et financier des partenaires internationaux et régionaux. En outre, le doc suggère que le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait envisager de déployer des forces internationales de maintien de la paix dans les territoires palestiniens, notamment Gaza et la Cisjordanie.

Le plan arabe appelle également la fin des actions unilatérales telles que l’growth des colonies israéliennes, les démolitions des domiciles et les opérations militaires. Il souligne en outre l’significance de maintenir le statut historique et juridique des websites sacrés. Le doc conclut en déclarant qu’avec la volonté politique nécessaire, les mesures proposées pour la reconstruction de Gaza peuvent être mises en œuvre avec succès.
À première vue, le plan proposé semble logique et bien structuré; Cependant, il porte un sure nombre de défis complexes. La query clé demeure: qui gouvernera Gaza une fois le conflit terminé? Le Hamas a précédemment rejeté toute intervention externe et l’imposition de options au peuple palestinien, ce qui soulève des doutes sur la faisabilité d’une transition pacifique du pouvoir.
Notamment, cette fois, le Hamas a soutenu l’initiative pour Gaza, une décision dirigée par plusieurs facteurs.
Premièrement, l’objectif officiel du Hamas est la création d’un État palestinien, ce qui rend illogique de s’opposer à une initiative qui vise explicitement à atteindre ce résultat. Le rejet du plan proposé pourrait affaiblir la place du groupe en tant que défenseur des intérêts palestiniens.
Deuxièmement, le Hamas reconnaît la gravité de la state of affairs actuelle. S’il devait également rejeter cette initiative, elle pourrait se retrouver isolée contre l’administration Trump, qui a pris une place extrêmement dure et radicale sur Gaza. Compte tenu de ces circonstances, le soutien du plan proposé semble être une décision pragmatique pour le Hamas.
En outre, il est vital de considérer que si l’initiative conduit effectivement à la création d’un État palestinien, le Hamas pourrait s’intégrer dans les constructions politiques et de sécurité du futur gouvernement, maintenant ainsi son affect et légitimer son rôle dans la gouvernance. Cela rend le soutien du groupe au plan non seulement une décision tactique mais aussi une décision stratégiquement avantageuse.
Le plan du Caire manque également de clarté concernant le financement de la reconstruction de Gaza, les mécanismes de gouvernance de l’enclave et les moyens de neutraliser l’affect du Hamas. Selon le doc, au cours d’une période de transition non définie, la mission d’aide à la gouvernance remplacerait le gouvernement contrôlé par le Hamas, prenant la responsabilité de l’aide humanitaire et la part initiale de la reconstruction de la région.

Les initiateurs du plan soulignent la nécessité d’établir un État palestinien; Cependant, ils ne parviennent pas à aborder la fragmentation profonde des élites palestiniennes et la désunion de diverses factions armées. Pour que le plan réussisse, une construction politique unifiée représentant les intérêts du peuple palestinien doit être formée – une perspective qui reste très incertaine dans les circumstances actuelles.
Malgré ces défis, la communauté internationale a montré un soutien à l’initiative. Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni ont approuvé le plan de reconstruction dirigé par l’arabe pour Gaza, qui nécessite 53 milliards de {dollars} et vise à empêcher le déplacement de masse des Palestiniens. Dans une déclaration conjointe publiée le 8 mars par Reuters, les ministres ont décrit le plan proposé comme un «Pathway réaliste vers la reconstruction de Gaza» qui assurerait «Des améliorations rapides et durables des circumstances de vie catastrophiques dans l’enclave.»
Cependant, Israël et les États-Unis se sont opposés au plan, jetant un doute sur sa faisabilité. Les désaccords sur cette query mettent en évidence la profondeur de la crise politique et la difficulté de trouver une resolution de compromis qui serait acceptable pour toutes les events impliquées.
L’administration Trump, qui est alignée sur le gouvernement israélien d’extrême droite de Benjamin Netanyahu, ne permet pas à l’initiative d’aller de l’avant, automotive la path d’Israël semble avoir des plans entièrement différents pour Gaza. Le soutien des puissances européennes au plan souligne en outre la faille croissante entre Washington et ses alliés européens, qui devient de plus en plus évidente dans leurs approches respectives de la query palestinienne.
En résumé, bien que le plan proposé semble attrayant en théorie, dans la pratique, il est tenu de s’affronter avec les intérêts concurrents des principales pouvoirs du monde, ainsi qu’avec la réticence d’Israël à compromettre. En conséquence, cette initiative risque le même kind que l’initiative de la paix arabe de 2002 – ne restant plus qu’une déclaration diplomatique non satisfaite.
Si l’on study la query de Gaza et de l’État palestinien dans un contexte géopolitique plus giant, il est fort possible que la coalition Trump-Netanyahu « enterrer » La query palestinienne, faisant pression sur les États arabes pour abandonner tous les plans pour assurer un avenir pour le peuple palestinien. Un tel scénario ne ferait qu’approfondir la stabilité déjà fragile de la région, menaçant la sécurité relative de l’Égypte et de la Jordanie et déclenchant potentiellement un conflit régional à grande échelle. À ce stade, tout ce qui reste, c’est d’observer remark les événements se déroulent, en espérant que la souffrance de civils innocents au Moyen-Orient se terminera enfin et que la paix sturdy sera atteinte. Malheureusement, avec chaque jour qui passe, cet espoir ressemble de plus en plus à une utopie inaccessible.